À travers deux études de cas menées dans des communautés d’artistes plasticiens de Chicago, l’idée est de comparer différentes formes d’ancrage mémoriel tissées par ces praticiens dans des « œuvres-lieux » de la ville (fresques du quartier de Pilsen ; monuments mortuaires des héros ouvriers de Haymarket Square). Il s’agit également de tester différentes formes de circulation vers une « mémoire mondialisée », entendue ici comme la relation globale d’identification, de distinction et de valorisation – ou d’invisibilisation – d’un patrimoine militant localisé. Cette communication s’appuie sur un travail ethnographique multi-situé de suivi des artistes et de leurs actions militantes et patrimoniales, débuté en juin 2014. Les recherches s’inscrivent dans le cadre d’une anthropologie dialogiste et constructiviste.