Le plan de conservation de l'ancienne aluminerie, un outil pour assurer la pérennité des valeurs patrimoniales

L’ancienne aluminerie de Shawinigan est un ensemble industriel électrométallurgique aménagé à partir de 1899. Le site comprend aujourd’hui 12 bâtiments érigés entre 1900 et 1927. Ces bâtiments abritaient notamment des salles de cuves, une fonderie, un atelier de tréfilerie et de câblerie, des laboratoires, des ateliers de broyage du coke, un espace d’expédition, des bureaux administratifs et des annexes reliant les différentes parties entre elles. L’aménagement de l’aluminerie marque l’avènement de l’électrométallurgie au Canada, ce qui en fait un site unique au Québec et au Canada. Il s’agit aussi de l’amorce de l’effervescence industrielle que connaît Shawinigan au début du XX^e siècle. L’ancienne aluminerie de Shawinigan est classée immeuble patrimonial le 23 mai 2013. Il s’agit d’un des rares ensembles industriels classés et mis en valeur au Québec
En vertu des dispositions de la Loi sur le patrimoine culturel, le ministre de la Culture et des Communications doit établir un plan de conservation pour chaque immeuble patrimonial classé après l’entrée en vigueur de la Loi (19 octobre 2012). Le plan de conservation présente un survol des connaissances acquises sur l’ancienne aluminerie de Shawinigan et énonce les orientations du ministre en vue de la préservation, de la réhabilitation et, le cas échéant, de la mise en valeur de cet immeuble en fonction de sa valeur patrimoniale et de ses éléments caractéristiques. Le plan de conservation de l’ancienne aluminerie de Shawinigan est le premier établi pour un immeuble patrimonial classé au Québec.
La communication propose d’abord de présenter brièvement ce complexe unique et de le situer par rapport à la dizaine d’autres ensembles industriels classés. Elle abordera ensuite les concepts sous-jacents au modèle de plan de conservation proposé par le Ministère. Elle présentera enfin comment s’appliquent ces concepts dans le cas précis de l’ancienne aluminerie de Shawinigan. En guise de conclusion, la communication soulignera comment la réalisation des plans de conservation intègre de plus en plus des démarches de concertation (rencontres, consultations préliminaires, consultations publiques) après des différentes parties prenantes en vue d’améliorer la protection du patrimoine québécois. Ces démarches visent à briser les barrières traditionnelles entre les parties prenantes en les faisant travailler ensemble dans le respect de leurs objectifs respectifs.